Matthieu Bloch, Député UDR de la 3ème circonscription du Doubs, s’exprime :
« Qui connaît Maroš Šefčovič ? Ce haut-fonctionnaire slovaque est pourtant commissaire européen depuis plus de quinze ans. Et depuis peu, il est en charge du commerce sous la houlette d’Ursula Von der Leyen. C’est lui qui, dans un silence assourdissant, est en train de négocier avec la République populaire de Chine la baisse de la taxation douanière des véhicules électriques chinois. Sommes-nous conscients de l’absurdité de la situation ? Et surtout, appréhendons-nous sa gravité ?
Voilà qu’un illustre inconnu, qui n’a jamais été élu nulle part et par personne, a entre les mains le destin de tant d’hommes et de femmes qui travaillent pour l’industrie automobile, en particulier sur notre territoire. Voilà cet illustre inconnu prêt à annuler – car quand on choisit de négocier, on n’écarte pas la possibilité – des droits de douane indispensables à la survie de l’industrie automobile française. Cette annulation des droits de douane serait contrebalancée par l’engagement pris par la Chine de ne vendre ses véhicules électriques en Europe qu’à un prix minimum ? Mais qui peut croire à cette farce ? Qui peut croire, après vingt-cinq ans de naïveté européenne face à la Chine, que c’est en lui faisant confiance que nous empêcherons leurs véhicules électriques de déferler sur notre continent et de tuer définitivement notre industrie automobile ? Qui peut croire que, face aux outrances de Trump en matière commerciale, la solution passe par une alliance avec le Parti communiste chinois ?
Madame Von der Leyen nous a déjà floués sur le Mercosur. Et la voilà qui, se prenant pour une impératrice alors qu’elle n’est même pas reçue à la Maison- Blanche, mandate son commissaire inconnu pour négocier nos emplois, nos vies, dans un poker perdu d’avance. Quelle légitimité ont-ils ? Aucune. Mais qui les laisse faire, et pourquoi pas les approuve ? Le Président de la République française, qui montre les muscles devant Poutine et Trump mais s’aplatit devant Tebboune et donc, devant le Parti communiste chinois. Mué par son européisme forcené, il ne voit absolument aucun inconvénient à ce que cette négociation soit menée par un illustre inconnu au service d’un prétendu intérêt général européen, lequel échappe depuis bien longtemps à ceux qui ont été sacrifiés par la politique désastreuse des Commissions européennes successives : agriculteurs, ouvriers de l’industrie de l’automobile et bien d’autres encore.
Allons-nous laisser faire ? Allons-nous continuer de confier notre destin à ces irresponsables, dans tous les sens du terme ? Allons-nous demeurer les idiots du village mondial ? Il est temps de réagir. Ceux qui gouvernent notre pays doivent rendre des comptes. A mon niveau, j’interpellerai le ministre de ce qui nous reste encore d’industrie, à l’occasion de sa visite cet après-midi (notre info « Marc Ferracci, Ministre délégué chargé de l’Industrie, en visite dans le Pays de Montbéliard« ) ».
