Ecologistes du Nord-Franche-Comté : « Révolte agricole, que veut vraiment la FNSEA ? »

Les Ecologistes du Nord-Franche-Comté communiquent :

« Les Écologistes du Nord Franche-Comté découvrent avec stupeur les messages de la FDSEA 25-90 et des JA affichés ce 19 novembre 2024 sur rond-point d’Helvétie à Montbéliard. Il y est fait mention de « désarmer l’Office Français de la Biodiversité » et que « le loup provoquerait la mort des agriculteurs » ; aux côtés d’autres revendications sur le traité de Mercosur notamment.

La crise agricole est profonde et les causes, bien connues : mondialisation des filières, productions dopées aux intrants chimiques, course à la surproduction. Cette agriculture mondialisée, exportatrice à grands renforts de financements français et européens, ne gênait pas le syndicat majoritaire tant que cela ne tuait que l’agriculture d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.

Aujourd’hui l’agriculture chimique, toxique, est au pied du mur. Maintenant que les effets sur la santé des populations (dont les agriculteurs et leurs enfants en premier chef !) se font sentir et que l’irrémédiable destruction des écosystèmes ne peut être que constatée, que fait la FNSEA ? Mettre en place une transition juste avec les pouvoirs publics, les consommateurs et la société ? Non, elle menace de détruire toujours plus ces sols et cette eau qui la font vivre, qui nous font vivre. Elle désigne l’OFB et le loup comme boucs émissaires faciles.

Depuis des années les Écologistes alertent sur les ravages du productivisme agricole et dénoncent les accords de libre-échange. Au Parlement européen, les écologistes ont toujours voté contre Mercosur, contrairement à une majorité d’élus français des partis de droite. Nous n’avons pas attendu que les impacts de ces accords touchent directement les agriculteurs français pour les dénoncer. Nous sommes des alliés constants dans ce combat, et non des opportunistes de dernière minute. Nous continuerons à soutenir et promouvoir la réorientation des aides françaises et européennes vers l’agroécologie et vers l’installation de fermes à taille humaine, pour des paysans et paysannes aux revenus dignes, et une nature vivante« .