l’Union Locale Pays de Montbéliard de la CFE-CGC n’appellera pas ses élus, adhérents et sympathisants au traditionnel rassemblement du 1er mai à l’occasion de la Fête du Travail compte tenu des conditions sanitaires, néanmoins elle vient d’adresser aux élus, Maires et Députés, un courrier :
« Depuis 1947, la Fête du travail est un événement essentiel dans le paysage syndical national (et plus particulièrement local) permettant d’exposer les revendications économiques et sociales des partenaires sociaux. L’ampleur des conséquences de la crise sanitaire met en lumière, plus que jamais, le caractère fondamental de la présence syndicale. Dans un contexte de détérioration de la qualité du dialogue social, la Fête du travail doit être un temps privilégié de débats, de rencontres et d’échanges associant toutes les forces vives de notre territoire. Ce dialogue social que nous appelons de nos vœux doit être responsable, exigeant, critique et constructif afin de s’adapter aux nouveaux enjeux et penser l’entreprise de demain pour les générations futures. Sans idéologie, ni dogmatisme, la CFE-CGC se positionne comme un partenaire social indépendant qui a fait le choix de défendre avec vigueur le capital humain.
Cela est d’autant plus essentiel que nous avons sans aucun doute deux batailles à mener : celle de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi, mais aussi celle du progrès social et du maintien des droits sociaux. La tâche s’avère herculéenne tant la gestion par les coûts a masqué le déficit de stratégie des décideurs dans un schéma de société où la solidarité se déconstruit et ou seule la recherche immédiate et brutale du profit à court terme compte. En notre for intérieur nous ne croyons pas à l’absence d’alternative et nous appelons à un dialogue social de qualité et innovant qui permettra d’éviter de rallumer des tensions sociales. La CFE-CGC contribuera à réinitialiser la réflexion sur le dialogue social et à créer un nouveau rapport de force. Nous croyons aux vertus du dialogue. Dialoguer est impératif que l’on soit d’accord ou pas.
Compte tenu de la crise économique que nous traversons, nombreux sont les chantiers qui nous attendent. L’agenda social est chargé, et nous appelons à un sursaut de conscience afin que nous puissions l’appréhender de la façon la plus transparente possible. Les sujets qui seront au cœur de nos discussions futures s’articulent autour de quatre thématiques fortes.
La première c’est la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Loin d’être une contrainte, la RSE est d’abord et avant tout une opportunité dans un monde en mutation est à pour caractère essentiel la prise en compte par les entreprises locales des enjeux éthiques, sociaux et environnementaux. A ce titre, la CFE-CGC demande par exemple : le déroulement de négociations dans les CSE concernant la création d’une commission RSE-Développement Durable, la transparence et la présentation aux CSE des rapports extra-financiers, de favoriser l’ancrage territorial, le développement et la pérennisation de la filière apprentissage.
La deuxième c’est le projet de réforme des retraites. Au regard du caractère inutile et dangereux du projet, la CFE-CGC rappelle son opposition et sa mobilisation contre la retraite universelle par points.
La troisième concerne la relance de l’activité post crise sanitaire. La CFE-CGC propose la mise en place d’une mission quadripartite Etat Région-Syndicats-Patronat, afin de réfléchir à l’après crise. Cette mission aura pour objectif de définir un plan de relance pour sauver notre économie locale et éviter que les entreprises se précipitent sur des annonces de plans sociaux massifs et/ou de lancement d’accords de performance collective. La CFE-CGC prône également la création d’un fonds de revitalisation détenus par les donneurs d’ordre qui permettrait de « recapitaliser » les PME et ETI de la sous-traitance en les réorientant vers des secteurs porteurs.
La quatrième concerne les salariés en situation d’handicap. L’emploi des personnes en situation de handicap est fortement menacé par la crise actuelle générée par la pandémie de Covid-19. C’est pourquoi la CFE-CGC demande une mobilisation pour prévenir et limiter les effets de la crise économique et sociale, et soutenir l’emploi des personnes handicapées. Plus que jamais la CFE-CGC et ses militants rappellent qu’ils sont mobilisés 365 jours par an pour agir au quotidien face à toutes les formes de handicap (dont le handicap psychique) pour conseiller, assister et représenter les travailleurs handicapés et les salariés dont un proche est handicapé. Nos trois grandes priorités sont : les enjeux liés au déploiement du numérique, les femmes en situation d’handicap, la négociation d‘accords handicap« .