Eric Lançon, Conseiller municipal d’opposition de Montbéliard, s’exprime suite au vote du Conseil Municipal de Montbéliard d’un fonds de concours pour le Conservatoire aux Blancheries (notre info du 16/10/2018) :
« Après 4 ans de mandat, Madame Biguinet offre 4 millions et 440 000 Euros à l’agglomération et au projet évolitY. La ville centre abonde à plus de 25% le financement du Conservatoire pour qu’il soit implanté au centre ville. C’est la première fois qu’une ville de l’agglomération donne un fonds de concours d’investissement pour un bâtiment dont l’objet relève d’une compétence d’agglomération. Nous tenons à réaffirmer avec force et conviction notre accord pour l’implantation du Conservatoire aux Blancheries. C’est aussi l’occasion de rappeler et mettre en avant le projet d’établissement innovant, volontaire et exemplaire portés par le directeur et l’équipe d’enseignants et d’intervenants. Par contre, les Montbéliardais n’ont pas à régler une note de 4 millions d’Euros pour l’implantation du Conservatoire au centre-ville. Ils paient la facture des oppositions entre ville centre et agglomération ainsi que l’absence de vues communes à long terme au bénéfice de la ville centre. C’est Madame le Maire qui a proposé par courrier au président de PMA en octobre 2017 de participer au financement. Les Montbéliardais vont payer deux fois. Une première fois par leurs impôts à la ville, une deuxième fois par leurs impôts à l’agglomération. Les parents d’élèves montbéliardais qui inscrivent leurs enfants paieront même une troisième fois. Au delà de la forme et des conséquences financières catastrophiques pour notre ville, c’est un problème de fond que soulève le traitement de ce dossier. L’incapacité de travailler collectivement avec les élus des autres collectivités pour placer Montbéliard comme ville centre de l’agglomération. Une ville inscrite dans la modernité, ouverte et dynamique. Est-ce sérieux le fait que Mme Biguinet ait attendu 3 ans avant de s’intéresser au Conservatoire alors que c’était le seul projet structurant du mandat de PMA ?
Le parvis de la gare représente le deuxième cadeau que nous, Montbéliardais, offrons à l’agglomération et à tous les voyageurs. En complément du fond de concours de 300 000 Euros de PMA, c’est 400 000 Euros que la ville dépense pour aménager cette place. La reconfiguration du tracé THNS imposé par Mme le Maire a rendu obligatoire la modification de ce parvis. Non seulement les aménagements de ce parvis sont contraires à toutes les recommandations actuelles sur la modification du climat, minéralisation excessive, absence d’écoulement donc augmentation de la chaleur et risque d’inondations rue Cuvier en cas de fortes pluies, mais en plus le cheminement piéton pour favoriser la liaison gare centre-ville n’est pas valorisé. Il était donc logique et facilement soutenable que cet investissement soit intégré dans l’enveloppe globale du THNS (Transport à Haut Niveau de Service) financé par le versement transport des entreprises et des fonds européens. C’est 400 000 Euros que financent les Montbéliardais pour permettre au habitants de l’agglomération de rejoindre la gare depuis les transports en commun ou leur véhicule.
Est-ce honnête de critiquer lors d’une campagne électorale « ce projet fou de transport urbain» et une fois élue de le subventionner avec l’argent des Montbéliardais ?
A ces 4,4 millions d’Euros s’ajoutent un troisième cadeau de 40 000 Euros que la ville finance également pour investir dans la piscine municipale. Le schéma stratégique du sport de Pays de Montbéliard Agglomération, toujours en vigueur, donnait la possibilité d’une aide de 40% du montant des travaux en investissement pour la piscine de Montbéliard. Sur le montant de 100 000 Euros, la ville n’en aurait dépensé que 60 000.
Est-ce responsable de ne pas utiliser un argument légal pour obtenir une aide financière ? Face à cette inconsistance de Mme Biguinet, les habitants des quartiers attendent que l’on investisse près de leur domicile et les Associations garantes du vivre ensemble et de la solidarité continuent à payer le transport pour disposer de barrières et de matériel municipal nécessaires à leurs manifestations. Cette économie pour les finances de Montbéliard aurait permi de mettre en œuvre un vrai projet ambitieux, partagé, réflechi, concerté« .